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Prothèse de hanche

La voie antérieure : une technique française

En 2003 lors d’un congrès à Paris, le docteur le Clouërec rencontre le docteur Henri Judet à la Clinique Jouvenet, qui l’initie à la technique d’implantation des prothèses de hanche par voie antérieure sans section musculaire.

Aujourd’hui cette technique purement française est réputée outre Atlantique et les chirurgiens du monde entier viennent l’apprendre. Exigeante, elle n’est pratiquée que par un petit nombre de praticiens en France dont le docteur Gérard le Clouërec à Bordeaux qui l’a assimilée pour garantir à ses patients une mise en place de prothèse de hanche la moins traumatisante possible et aux suites post opératoires simples.

La survenue des complications les plus fréquentes de la chirurgie de la hanche est sensiblement diminuée. Les luxations (déboitements de l’articulation), principalement liées aux sections musculaires, deviennent exceptionnelles. Le taux d’infections nosocomiales est particulièrement faible du fait de la limitation des manipulations du membre opéré, de l’absence de lésions musculaires et de la petite taille de l’incision cutanée.

Une étude publiée en 2008 par la Société Française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT) a montré une diminution sensible des complications post opératoires dans les suites de mise en place de prothèses par voie antérieure pour fractures du col du fémur. Chez des personnes fragiles ou âgées, cette technique diminue le risque de mortalité dans les six premiers mois qui suivent l’opération.

Avant l'opération de la hanche

La chirurgie de la hanche nécessite un bilan préopératoire qui comprend en particulier un examen cardiaque et une consultation pré-anesthésique. Afin de limiter au maximum le risque d’infection sur la prothèse, on s’assure de l’absence d’infection urinaire, dentaire, ou de toutes autres maladies comportant un risque infectieux. 

Une échographie de la hanche permettra d’évaluer les lésions préopératoires musculaires et tendineuses qui pourraient nécessiter une adaptation de la technique chirurgicale et une éventuelle rééducation spécifique pour certains patients.

Des clichés radiographiques spécifiques, réalisés à une certaine échelle, sont nécessaires à une planification préopératoire précise.

Tous ces rendez-vous sont pris trois à quatre semaines avant l’intervention, groupés le même jour, et organisés par le secrétariat du docteur le Clouërec. Le patient rentrera ensuite à la clinique la veille de l’opération ou le matin même selon son choix.

L'opération de la hanche : la séquence chirurgicale.

Lors de l’opération, le patient est confortablement installé sur le dos, les jambes reposant sur des supports. Des repères sont dessinés sur la peau avant le début de l’intervention.

L’incision sur la partie haute de la cuisse, légèrement côté externe, ne mesure que de 8 à 10 cm de long. Les deux muscles situés sur l’avant de la cuisse sont laissés intacts, simplement décollés au doigt par le chirurgien, pour être ensuite écartés de côté. L’accès à la tête et au col du fémur est ainsi dégagé. 

La suite de l’opération se déroule dans une fenêtre ouverte dans l’enveloppe capsulaire qui protège et maintient solidement en place la tête et le col du fémur. Par cette fenêtre, le praticien sectionne le col du fémur et extrait la tête sans manoeuvre traumatisante. Cette action ne nécessite pas de traction sur le membre, ce qui diminue considérablement les risques de paralysie sciatique et crurale.

La mise en place des éléments de la prothèse, en titane et céramique, suit la préparation du bassin et du fémur. Les implants définitifs sont choisis afin d’optimiser la longueur du membre inférieur. 

L’enveloppe de l’articulation est ensuite complètement refermée, assurant une excellente stabilité immédiate. Les deux muscles reprennent naturellement leurs positions d’origine. On referme l’incision cutanée par quelques points ou agrafes. 

 

Voie antérieure : des images de la technique

Après l’opération de la hanche

Le soir même le patient pourra se lever. La marche sans canne est en principe acquise à l’intérieur de la chambre au quatrième jour. Une canne extérieure est fortement conseillée jusqu’à la fin de la sixième semaine. 

La sortie de la clinique est conditionnée par la maîtrise complète de la douleur, la capacité à monter un escalier sans difficulté avec une canne, et l’absence de toute complication sur la plaie opératoire. En moyenne la sortie pour le domicile ou la maison de convalescence, en fonction du souhait du patient, a lieu le 5ème jour postopératoire.

Lors du retour à domicile, il est souhaitable :

  • de ne pas conduire pendant trois semaines ;
  • de glacer régulièrement la hanche ;
  • et d’observer un repos raisonnable.

Aucune rééducation n’est prescrite sauf si le résultat de l’échographie préopératoire le nécessite.

Dans tous les cas, il faut laisser à la nature le temps de cicatrisation nécessaire : celui-ci varie d’un patient à l’autre. Habituellement, à la quatrième semaine, le convalescent pourra nager et conduire s’il s’en sent capable ; en revanche, il devra s’abstenir de courir et de faire du vélo pour quatre à six semaines supplémentaires selon les cas.

Un rendez-vous de consultation est fixé quatre semaines après la chirurgie pour un contrôle avec une radiographie et un test clinique.

Huit semaines après l’opération, un test course est réalisé au cabinet pour évaluer l’état du patient et planifier la reprise d’activité. La natation, le golf et le vélo pourront en principe être repris de manière progressive. Les gros efforts, eux, sont déconseillés avant le quatrième mois. La reprise totale d’activités sportives sera ensuite autorisée à l’exception de la position lotus du Yoga (risque de luxation) et du parachutisme (risque de fracture de la céramique).